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NOUS SOMMES PRETS A UN COMPROMIS HISTORIQUE POUR LA PAIX- Déclaration de Netanyahu au Forum Saban

 le 8 décembre 2013

Traduction de l’Anglais : BETTY HAREL

 

 

Le Moyen-Orient traverse actuellement  une période sans précédent d’instabilité, de  violence, d’agitation  et de changements.  De toute cette confusion une évidence ressort   clairement,  à savoir que le conflit israélo-palestinien n’est point la source des problèmes que connait à présent  la région.  Aujourd’hui  la réalité a enfin contribué  à  faire mentir ce mythe, hormis pour  quelques irréductibles.

La tragédie en Syrie,  le terrorisme en Irak, le programme d’armement  nucléaire en Iran,  l’instabilité en Afrique du Nord, le conflit opposant les  chiites aux sunnites,  le  fléau de l’Islam radical,  aucun de ces phénomènes  ne trouve racine et n’est imputable  au  conflit israélo-palestinien.

Ce qui ne veut pas dire que la paix avec les Palestiniens ne soit pas importante. Cette paix est capitale et vitale en premier lieu et surtout pour Israël et les Palestiniens eux-mêmes.  Parvenir à une paix vraie et durable avec les Palestiniens,   constitue l’objectif stratégique de l’Etat d’Israël et de mon  gouvernement.  J’ai dû dans le cadre des négociations de paix,  prendre des décisions difficiles et je suis prêt à en prendre de plus difficiles encore pour  aboutir   à la paix.

J’espère  que le Président Abbas est  prêt lui aussi  à prendre  de telles décisions, car la paix ne peut être et ne doit être qu’une voie à double sens  à savoir fondée sur la réciprocité.   Je suis prêt à un  compromis historique qui mette fin au conflit israélo-palestinien une fois pour toutes.

Ma volonté de faire la paix se heurte cependant  à un autre mythe tenace et  persistent selon lequel la paix nous a échappés car Israël n’était pas disposé à faire montre de souplesse. Cela n’est pas vrai. Israël a déjà,   sous divers gouvernements,  su faire preuve de souplesse  et montré   combien il était disposé à faire de douloureuses concessions. Concessions qui nécessiteront  de longues discussions relatives aux  questions territoriales et  aux implantations.

Mais le cœur du problème n’a jamais été   les frontières ou les implantations.  Le cœur du problème est lié à une seule chose : le refus constant  et persistant d’accepter l’existence d’un Etat juif dans aucune frontière que ce soit.  La vraie clef de la paix repose sur la reconnaissance des Palestiniens au droit du peuple juif à l’autodétermination nationale  dans cette partie du monde. Ce conflit n’a point débuté car nous refusions au peuple palestinien le droit d’avoir leur propre Etat.

Nous avons accepté,  lors du congrès sioniste  de 1937,  les  conclusions de la Commission Peel, préconisant le partage de la Palestine en deux Etats, l’un juif et l’autre arabe. Les Palestiniens ont  refusé cette partition.

Nous avons accepté une fois de plus la proposition de partition faite par l’ONU en 1947 prévoyant  la création d’un Etat juif  aux côtés  d’un Etat palestinien.  Les Palestiniens ont, quant à eux,  de nouveau refusé.

Dans les deux décennies qui suivirent les accords d’Oslo, chaque fois que nous avons proposé une paix historique et l’établissement d’un Etat palestinien aux côtés d’un Etat juif, les Palestiniens ont toujours  refusé.  Six Premiers ministres successifs moi inclus,  étaient prêts a un compromis historique avec les Palestiniens. Mais ce n’était jamais assez. Et ce parce que toutes les propositions israéliennes et les concessions israéliennes reposaient sur  le postulat selon lequel il devait être mis un point final au conflit (israélo-palestinien)  mais aussi, il devait aussi être mis fin à  toutes les autres revendications  nationales palestiniennes vis-à-vis de l’Etat hébreu : pas de droit de retour, pas de revendications irrédentistes, ou de doléances  résiduelles d’aucune sorte. Et c’est ça que les Palestiniens n’étaient pas, jusqu’à ce jour, disposés à accepter.

La question qui devrait se poser n’est pas pourquoi Israël n’accède pas aux demandes (des Palestiniens) mais plutôt pourquoi les Palestiniens refusent systématiquement les propositions (israéliennes). Après tout nous reconnaissons qu’avec la paix, il y aura un Etat-nation pour le peuple palestinien. Et bien évidemment nous sommes en droit d’attendre  à ce qu’ils (les Palestiniens) fassent la même chose  à savoir reconnaitre l’Etat-nation du peuple juif.

Chers amis, nous avons été ici depuis près de 4000 ans, ou un tout petit moins, 3700 ans. Il faut que les Palestiniens soient  en prise directe avec la réalité  d’un  Etat juif et qu’il y aura un Etat – nation juif, ici, près  du leur.  Ce n’est pas beaucoup leur demander. C’est une exigence minimale pour la paix.

Mais ce n’est pas la seule requête parce que je ne veux pas me désavouer moi-même. Je pense que le genre  de paix que nous aurons, tout du moins au début, sera une paix froide. Cette paix devra cependant  résister et ne pas succomber    aux forces terroristes,  aux forces du radicalisme et ses méfaits,  et à toutes les autres forces d’obédience  iranienne qui tenteront de démolir cette paix.

Par conséquent  tout accord  futur  que nous conclurons devra  nous permettre de garantir la paix ou  le cas échéant  de  protéger Israël si la  paix venait à s’effondrer. Ce sont des choses qui arrivent  fréquemment dans notre région.  Il faut donc prévoir des arrangements de sécurité  « en béton armé »  lesquels pourront  permettre à Israël d’assurer sa propre défense contre toutes formes de menaces et agressions. Ces mesures  de sécurité ne doivent reposer que sur les propres forces d’Israël, que rien ni quiconque  ne peut remplacer.

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  1. JUSTICIEN
    12 décembre 2013 à 1705 25

    Quelques rectificatifs :
    quand Mr Natanayhu dit qu’en 1937 les palestiniens ont refusé le partage en 2 états résultant de la Commission Peel…c’est une erreur car les palestiniens en tant que tels n’existaient pas …c’est les états arabes qui ont refusé. Idem en 1947, les palestiniens étaient des habitants arabes de la Région au même titre que les juifs se disaient « des palestiniens » (la Palestine étant une région et non un État).
    La Palestine Ottomane fut déjà partagée en 1922 en effet 80% de sa superficie fut donnée aux arabes et pris le nom de Jordanie.
    Avant la Guerre des 6 jours en 1967 il n’y avait pas de Peuple Palestinien déclaré ni de revendications en ce sens mais seulement des revendications de territoriales Arabes. Et même avant que la Cisjordanie et Gaza furent conquises et occupées les Arabes faisaient la guerre pour liquider Israël.
    Le Peuple Palestinien en tant que tel n’apparaitra qu’après 1970, création remarquable des bureaux du KGB afin de mettre l’accent sur une pseudo libération nationale d’un Peuple et pour imposer un peu plus la main mise du Bloc Soviétique sur la Région face aux USA.
    Il faut se rappeler de toutes les guerres en sous mains menées et gagnées par les soviétiques et soutenues par les mouvements de la Gauche internationale ont débouchées sur une défaite de l’Occident.

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